Acteur, ou spectateur ?


Dans les deux premières parties nous avons pu constater que tantôt l'homme est acteur tantôt il est spectateur face aux risques naturels. Dans le cas de l'éboulement du Granier, les dégâts matériels et humains ont été considérables; à l'inverse dans le cas de l'éboulement du Char d'Osset il n'y a eu aucun dégâts humains et les dégâts matériels ont été évités. Dans les deux cas il y a eu des modifications du paysage.

Nous allons maintenant essayer de répondre à notre problématique:

L'éboulement du Granier a eu lieu il y a plus de huit siècles, et à cette époque il n'existait ni systèmes de prévention ni systèmes de protection! Les habitants des villages situés en aval ont donc été impuissants et en incapacité totale de réagir. On peut donc conclure que, à cette époque les hommes étaient soumis aux aléas de la nature.
Maintenant nous disposons de techniques très évoluées de surveillance (
extensomètres, détecteurs de chute de bloc, Piézomètres, etc, les géomètres peuvent aussi poser une cible sur un bloc ou un glissement et viennent régulièrement mesurer l'évolution ...) qui permettent de mesurer le risque et de pouvoir réagir très rapidement en cas de problème. On installe aussi sur les massifs à risque des systèmes de protection (grillage plaqué ou grillage pendu, écran de filet haute capacité, filet plaqué, encrage, contrefort en béton armé, galerie par blocs, tunnel) et quand il n'est plus possible de protéger avec ses moyens il est toujours possible de faire tomber la masse instable (là aussi, il existe différentes techniques en fonction des cas).
On serait amené facilement à conclure qu' aujourd'hui, l'homme est devenu acteur face aux risques naturels. Néanmoins tout ces investissements ont un coût élevé; 1,2 millions d'euros en ce qui concerne le Char d'Osset, pour protéger une route qui dessert une commune d'environ trente habitants! On peut alors se demander si ces travaux étaient bien nécessaires mais la Savoie étant un département riche, elle peut ce  permettre de tels frais ce qui n'est pas le cas de toutes les régions et encore moins de tous les pays! Certes l'homme a les moyens techniques de devenir l'un des principaux acteur mais il n'en est pas de même pour les moyens financiers, ceux qui veut dire que dans certains endroits il y aura encore certainement des dégats dus aux éboulements ! Il faut aussi se demander quand est ce que les prix de ces différentes techniques seront bas et cela permettrait à toutes les régions et tous les pays de se proteger efficacemment contre les éboulements!!



Lexique :

Aléa: menace physique, naturelle ou technologique.
Risque: répercussion de l'aléa sur l'homme.
Catastrophe: événement brutale lié à la réalisation d'un risque provoquant victimes, destruction et perturbant le fonctionnement d'un milieu.
Extensaumetre: Mesure l'ecartement des fissures.
Detecteur de chute de bloc: Positioné dans les couloirs, détecte les chutes.
Piezometres: determiner le niveau d'eau dans un massif (glissement de terrain).
Grillage plaqué: grillage plaqué contre la paroi, maintenu avec des encrages, qui permettent que aucun blocs ne decsendent.
Grillage pendu:grillage pendu en tête lesté en pied qui canalise la chute des blocs et les enpêche d'aller sur la route.
Ecran de filet haute capacité: barrière grillagéé qui va arêter les blocs venant du dessus.
Filet plaqué: même chose que le grillage plaqué mais en plus resistant.

Encrageclous scéllé dans le rocher pour maintenir les blocs en place. 

Contrefort en beton armée: massif en beton armé qui soutient un massif rocheux en surplomb.

Galerie par-blocs: galerie qui sert à protéger la route, souvent ouverte.

Tunnel: qui passe dans le rocher.

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